jeudi 11 février 2010

Les Arts Martiaux Au Service De La Cohésion Nationale

en rédaction


pourquoi ce thème, comment je l'envisage

mercredi 10 février 2010

Les Arts Martiaux Vietnamiens : Le Võ Cổ Truyền

"Le Võ Co Truyen est un terme désignant l'ensemble des arts martiaux traditionnels vietnamiens, à bien dissocier du Vovinam Viet Vo Dao qui est un art martial relativement récent. Il est composé d'une multitude de styles différents appelés mon phai. Chaque style préserve ses techniques à travers des quyen (tao, kata ...) propre à son école.

Les origines de ces différentes écoles sont multiples et variées. Certaines font parties intégrante de l'Histoire du Viet-Nam (exemple du Tay Son Vo Dao qui était à l'origine des entraînements des rois Tay Son), d'autres d'origines chinoises (on parlera de styles sino-vietnamiens), exemple du Thieu-Lam, plus connu en France sous le nom de Kung-Fu Shaolin ou du Vinh Xuan, connu sous le nom de Wing Chun. Les styles sino-vietnamiens ont été enricihis par les différentes invasions chinoises et plus récemment par la venue au Viet-Nam de maîtres chinois ayant fuis la régime de Mao. Les grands héros du Vietnam qui ont façonné l'Histoire de ce pays étaient principalement des maîtres de guerre donc de grands maîtres en arts martiaux. Le Viet-Nam a perpétuellement dû se défendre contre différentes invasions, son Art Martial a donc constamment était éprouvé, enrichi et affinié au cours des siècles : c'est tout cela qui fait la force et l'éfficacité du Võ Co Truyen.

Une vie étant trop courte pour étudier tous ces styles, le pratiquant avisé se garde bien de juger les autres écoles, conscient qu'elles ont chacune leurs propres richesses techniques et historiques. Chaque style a un programme qui lui est propre, les grades sont délivrés par le maître du vo duong (dojo). Ces grades restent des grades internes valables uniquement au sein de l'école et officieusement entre elles et ne sont pas reconnus officiellement par la Fédération Vietnamienne de Võ Co Truyen. La Fédération a elle aussi son propre programme composé de 10 quyen Võ Co Truyen sélectionnés parmi les écoles les plus réputées du Viet-Nam [...]
Il est de tradition au Viet-Nam d'accompagner chaque quyen par un poème (bài thiêu) illustrant ainsi leurs techniques. Chaque quyen Võ Co Truyen possède un bài thiêu qui lui est propre. Cette tradition est généralement appliquée aussi aux quyen mon phai. Ainsi, si les origines de vos quyen sont vietnamiennes, cherchez bien, vous trouverez peut-être un poème pour accompagner vos mouvements."


extrait de Union Tinh Vo Dao France, Le Võ Cổ Truyền



Les Arts Martiaux sont une école de la vie. Il faut bien sûr apprendre à maîtriser son corps mais aussi à discipliner son esprit. Et surtout, ce n’est pas un travail en solitaire : le travail avec les autres est primordial. Leur devise et symbole sont pour moi très révélateurs de l'état d'esprit de cet art :
Leur devise : être fort pour être utile. Leur symbole : le bambou (il plie mais ne rompt pas).

Je pratique le Kung Fu (du chinois : effort de l’homme) Vietnamien, encore appelé Võ Cổ Truyền, style Cửu Long Võ Đạo (neuf dragons).
Dans mon imaginaire, l'art martial fait partie intégrante de la vie asiatique. Aller au Viêt Nam c'est pour moi un moyen de voir comment les Vietnamiens considèrent cet art : N'est-il plus qu'un sport ? Est-il beaucoup pratiqué et dans quel contexte (véritable dojo, dans la nature, en cachette) ? Est-il concurrencé par des sports occidentaux ou d'autres arts martiaux ? Est-il réservé à une catégorie de personnes (milieu social, âge, localité) ?

mercredi 3 février 2010

Viêt Nam

"To travel in Europe is to assume a foreseen inheritance; in Islam, to inspect that of a close and familiar cousin. But to travel in farther Asia is to discover a novelty previously unsuspected and unimaginable."

Lord Byron



Lorsque l'on entend parler du Viêt Nam, c'est souvent en premier lieu en cours d'Histoire : un pays ravagé par les guerres, divisé intérieurement, peinant à se reconstruire. Mais ces images obsédantes d'une nation dévastée s'estompent pour dévoiler enfin la beauté de ses paysages où les dégradés pastels au lever du soleil s'accordent si bien avec le vert profond des dragons des rizières, et révéler la richesse de sa culture, vieille de trois mille ans.

L'Histoire a indéniablement forgé ce peuple, son unité, son caractère, mais son origine se perd dans les mythes, ces légendes où se mêlent dragons et héros. Qui ne s'imagine pas quelques êtres fantastiques plongés dans le vert émeraude de ces fabuleux décors et quelques hommes gravir les marches des rizières à travers le dégradé de la brume ? Des hommes imperturbables il semblerait, en harmonie avec la nature alentour. Fondamentalement patients. Est-ce grâce à ce trait de caractère que le Viêt Nam n'a pas choisi la voie de la vengeance, de la domination des peuples limitrophes ?
De plus, à l'heure de la modernisation, l'occidentalisation, la mondialisation, les traditions se perdent-elles ? Ce pays oublie-t-il son passé pour construire son avenir ? Derrière ce décor onirique, quelle vie mène réellement les Vietnamiens ?

Toutes ces questions qui jonchent mon esprit... Seule une immersion totale me permettra d'apporter une réponse. J'aime l'Asie, elle m'a toujours attirée. Aujourd'hui, grâce à Zellidja, je vais pouvoir réaliser un rêve : partir. Mais aussi et surtout, je vais apprendre : j'ai hâte !



Lac Long Quân, le seigneur-dragon des vastes mers, épousa Âu Co, descendante des Immortels des Hautes Cimes. De cette union naquirent 100 géants. Cependant, persuadés que leur amour ne pouvait être terrestre, compte tenu de leurs origines différentes, ils se séparèrent. Au Co, rejoignit les montagnes accompagnée de 50 de ces fils et représente aujourd'hui les ancêtres des peuples de la montagne. Son mari, Lac Long Quân retourna vers la mer avec les 50 autres enfants dont le fils aîné deviendra le premier roi du Vietnam, fondant la dynastie des Hùng Vương et appela son pays VAN LANG.

extrait de Vietnam Autrement,
Légende sur la création du Viêt Nam

Pourquoi voyager ?

"Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entour parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante."

Paolo Coelho, Le Pèlerin de Compostelle



Voyager, c'est "cette maladie fiévreuse qui s'empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu'on ignore, cette angoisse de la curiosité" nous dit Baudelaire.
Qui n'a jamais goûté ce sentiment bizarre, qui, telle une lame nous fend l'âme? Où l'on vit n'est plus là où nos pensées s'acheminent : tout d'un coup, un monde se dessine dans notre esprit. Un monde nouveau, un monde étrange, un monde lointain. Vient alors ce moment où notre courage assassine notre raison et sur nos lèvres se peint un mot, brûlant comme notre désir de fuite : partir. À première vue il traduit notre libération, notre réalisation personnelle. L'imagination nous vainc, l'on s'invente mille et unes histoires merveilleuses et enfin apparaît en filigrane cet endroit : celui où s'est caché notre coeur. Certains chanceux verront alors un lieu réel que Nietzsche a qualifié de ces mots : "Il est un pays qui par une bienveillance singulière de la nature m'offre une plus vive contemplation de moi-même dans les symboles extérieurs. Lieu bénit qui m'enrichit moi-même et que j'enrichis à mon tour de ma ferveur". Faut-il alors réellement partir ? Ou bien garder cette douceur enivrante du rêve éveillé ? Car en tant qu'homme, l'on n'est pas à l'abri d'une déception. Sera-t-elle plus aiguisée que ce glaive qui nous torture, qui nous pousse à nous évader vers ce monde ? Lorsqu'il faudra revenir, les souvenirs pèseront-ils sur notre âme comme autant de regrets ? Ou au contraire sont-ils ce qui l'élèvera, en tant qu'ils seront preuve de notre accomplissement ?

J'aime à me perdre dans ces réflexions au milieu de mes cours d'algèbre linéaire, de chimie organique ou autres joyeusetés des préparationnaires... J'aime à imaginer ce moment où je poserai le pied en cette Terra Incognita : le Viêt Nam... J'aime à rêver de ma réalité quotidienne une fois là-bas... C'est loin, tant dans le temps que dans l'espace, et pourtant c'est enfoui tout près de mon âme : le voyage. Oh bien sûr j'ai peur ! Me retrouver seule, ne pas pouvoir communiquer facilement, ne pas avoir de filets. Mais cette angoisse n'est rien face à celle de ne pas partir.

Bientôt...

mardi 2 février 2010

Analyse des dossiers

J'ai finalement reçu un mail de confirmation hier : mon dossier est complet et va bientôt être étudié !
Alea jacta est


Avancement de mes recherches :
☯ Vũ Hoàng (HCMV) a commencé à parler de mon projet autour de lui et... certains maîtres qu'il connait semblent intéressés ^_^ Je vais bientôt lui envoyer une version "officielle" en anglais de mon dossier, qu'il pourra donner aux personnes susceptibles d'enrichir mon rapport, participer à mon étude.
 Hanh Anh (Huê) cherche de son côté différents lieux précis où je pourrais trouver des infos sur les Arts Martiaux Vietnamiens au cours des siècles passés.

En attendant de partir, il reste la prépa :
Plus que quelques jours avant les vacances révisions : J-77 avant l'écrit des concours d'entrée aux écoles d'ingénieurs ! En guise de préparation : petite semaine de concours blanc à la rentrée.